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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 15:41

                                                              Sommet du Pinet (ou Le Truc) - alt. 1.867 m

20 juin 2008

Résumé

A proximité du Mont Granier et à l'extrémité Sud du Massif de Chartreuse, le Sommet du Pinet (1.867 m) appelé aussi "Le Truc" est une randonnée facile (dénivelée 750 m) - à faire dès la disparition complète de la neige qui bouche les scialets - et qui offre un panorama unique sur les principaux sommets de Chartreuse (Dent de Crolles, Chamechaude, Grand Som, etc) ainsi que sur la Chaîne de Belledonne et, au-delà, sur le Massif du Mont-Blanc et le Jura.

Départ

Epernay (Commune d'Entremont-le-Vieux), Hameau de la Plagne (route à 700 m au N d'Epernay).
Dans le dernier lacet avant le hameau, prendre à droite la route forestière.  Après 500 m, dans la clairière (panneau d'information sur la Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse), prendre la piste à gauche et se garer après 200 m (ancienne carrière). Altitude de départ 1.140 m.

Itinéraire

Carte IGN 1/25000°  3333 OT (Chartreuse Nord)

Après quelques centaines de métres, le sentier rejoint le GR 9 qui passe au Hameau de la Plagne puis au Col de l'Alpette, traverse la Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse et mène jusqu'au Col du Coq (GR de Pays)
Le chemin qui serpente agréablement dans la forêt a été récemment élargi et aménagé (marches en rondins) dans sa partie haute, plus pentue, pour faciliter le passage des troupeaux vers les alpages de l'Alpette.
Au cours de la montée on peut apercevoir les falaises impressionnantes de la face O des Rochers du Biolet à droite et du Granier à gauche dont l'escalade doit réserver de très sérieuses difficultés.

Au Col de l'Alpette (alt. 1.540 m), la face S du Granier impose sa verticalité et on laisse NO le sentier qui y conduit (par le Pas des Barres) pour descendre E le vallon vers les Cabanes de l'Alpette, au milieu des troupeaux de jeunes tarines curieuses mais effarouchées. Le GR passe devant la cabane de gauche puis monte S dans une agréable forêt coupée de clairières particulièrement fleuries et odorantes à cette période de l'année (anémones, orchis, bois joli)
Nota : ne pas prendre le sentier peu marqué qui part O à proximité de la cabane de droite (propriété de la Commune elle accueille les randonneurs) - présenté comme une variante dans certains guides - car non entretenu, il se perd rapidement.

Après une quinzaine de minutes sur le GR 9, on arrive à un replat (cairn, alt. 1.540 m) où un panneau indique la direction du Sommet du Pinet sur la droite. Le sentier, bien tracé (mais n'apparaissant pas sur la carte IGN 3333 OT Chartreuse Nord) monte dans la forêt parmi les lapiaz puis longe une grande barre rocheuse truffée de grottes, d'abris et d'auvents. A la sortie de ce vallon très minéral, on retrouve la fraîcheur des alpages, le Sommet du Pinet se découvre (N - Croix) et on l'atteint facilement après quelques minutes.
De ce promontoire, la vue est magnifique sur le Granier (N) puis sur la Croix de l'Alpe et les Rochers de Belles Ombres (E). Dans le lointain, le Mont Blanc (NE), la belle pespective des sommets de Chartreuse (S) et, juste au-dessous, les vallées étroites des Entremont qui abritent encore nombre de hameaux ayant conservé une activité pastorale.

Retour par le même chemin.

Dénivelée : 750 m environ

Temps de marche : 4 h 45 (Col de l'Alpette 1 h, Sommet du Pinet 1 h 45, descente 2 h)


                                                      L'Alpette et la Chaîne du Mont-Blanc depuis le sommet
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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 15:38



                                                              Les séracs du Glacier Blanc (photo juin 2007)


Résumé des deux jours passés sur le Glacier Blanc dans le cadre de la formation FFME "Sécurité sur glacier"

J 1 (samedi 07 juin 2008
)


Pré de Mme Carle (alt. 1.874 m) - 09 h 00

Les stagiaires retrouvent Fred, animateur de cette formation qui doit permettre à chacun de conforter ses acquis et  de valider les techniques de base propres au terrain "glaciaire" dans le cadre de la conduite d'un groupe.
Après un inventaire du matériel personnel et collectif, nous partons lourdement chargés (matériel de bivouac, eau et vivres pour 2 jours) mais de bonne humeur malgré un ciel bas et une météo aussi pessimiste que celle des jours précédents.

Après la passerelle qui franchit le torrent du Glacier Noir  nous nous élevons rapidement par les lacets qui mènent au premier plateau où s'écoule la langue terminale du Glacier Blanc.
La neige molle rend la progression difficile et Fred opte pour un cheminement sur la crête rocheuse pour atteindre sur la rive gauche du glacier le minuscule Refuge Tuckett (alt. 2.438 m), utilisé de 1880 à 1945 et aujourd'hui Eco-musée.
La pluie qui nous a accompagnés durant une bonne partie de la montée tombe de plus en plus drue et gâche la vue d'un environnement magnifique.
Après une halte au Refuge du Glacier Blanc et un rappel des techniques d'encordement (noeuds, anneaux de buste, etc) nous remontons vers les séracs au centre du glacier vers 2.850 m pour nos premiers exercices (montée et descente en pente raide, piolet-rampe, désescalade, etc)

Afin de mettre en application les techniques de sauvetage après une chute en crevasse (remontée sur corde, assurage, mouflages, etc), Fred nous conduit  sur un petit replat qui domine une falaise de glace d'une quinzaine de métres.
Il fait froid, la neige se mêle à la pluie et nous sommes vraiment placés dans les conditions "optimales" propres à tester nos capacités à nous en "sortir"
Dans un contexte sécurisé (double assurage) nous jouons tour à tour le rôle de la victime et du sauveteur.

Enseignements tirés de cet exercice :

- en dépit d'une "préparation" à la chute d'un compagnon de cordée (concentration, corde tendue, etc) , on constate qu'il n'est pas très aisé d'enrayer celle-ci au plus vite,
- la mise en place d'un "corps mort" et la désolidarisation directe avec la "victime" n'est pas évidente non plus quand le baudrier supporte le poids du compagnon
- pour la "victime" pendue au bout de la corde, installer les accessoires de remontée pour un "auto-sauvetage" (bloqueurs - tibloc ou ropeman -, noeud français) devient compliqué lorsque le froid rend les doigts raides et tétanise les muscles,
- l'extraction de la "victime" (sans son concours actif) par un unique sauveteur est impossible, sauf à mettre en place un "mariner double" (et encore!).

On prend donc conscience du danger potentiel de constituer une cordée réduite à 2.

La pluie et la neige n'ont pas cessé et vers 19 h nous décidons de renoncer au bivouac initialement prévu sur le glacier et de rejoindre le Refuge du Glacier Blanc.
Avouons que la chaleur du refuge, le repas chaud, la bouteille ouverte par Fred et une nuit "au sec" auront été appréciables.




                                  Le Glacier Blanc et la Pointe du Serre Soubeyran (alt. 3.472 m) - Photo juin 2007 -



J 2 (dimanche 08 juin 2008
)



                                                           Les séracs du Glacier Blanc (vers alt. 2.900 m)


Au réveil, le temps est toujours aussi mauvais et certains en profitent pour s'accorder quelques minutes supplémentaires de sommeil et de douce chaleur.
Le petit-déjeuner est copieux, les vêtements secs et le moral au beau fixe; nous remontons sur le site de la veille pour terminer nos manoeuvres de sauvetage, tester les amarrages "naturels" (lunule, abalakov, champignon de neige ou de glace), les ancrages et reprendre les techniques d'assurage "en mouvement"

Pour la descente et la mise en application de toutes ces bonnes pratiques, Fred nous fera passer par un itinéraire parfois impressionnant (pentes raides, crevasses, altermance de glace et de neige) mais magnifique et parfaitement sécurisé par ses soins (au cours de la descente, Fred posera une vingtaine de broches à glace et regrettera qu'elles ne soient pas toutes pourvues d' une manivelle!)

La pluie cessera enfin lorsque nous quitterons le glacier au Gabion pour rejoindre le sentier qui redescend vers la vallée.

Entre-temps, Fred et Pierre, auront pressé le pas pour installer des cordes fixes sous le préau de la Maison du Parc Nationnal des Ecrins (à côté du Refuge Cézanne au Pré de Mme Carle) afin de vérifier la bonne assimilation, par chacun d'entre-nous, de la technique de la remontée sur corde (nettement plus aisée dans ces conditions)

Conclusion


Malgré un temps exécrable, nous avons passé 2 jours formidables, riches d'enseignements, dans un environnement magnifique.
Nous avons tous appris (ou révisé) l'essentiel et le nécessaire pour faire faire aux principales difficultés et aux dangers potentiels du terrain glaciaire.

Remerciements à Fred pour sa gentillesse, ses compétences et pour tous les "trucs" qu'il nous a apportés pendant ce stage,

merci à lui ainsi qu'à Juliette, Fred (n° 2) mon compagnon habituel de cordée, Guy, Jibé, Pierre et Yann pour leur sympathique bonne humeur et pour avoir partagé ces moments "inoubliables".


                                                                                       Fred (à droite) et le Groupe
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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 15:08

                                                                                Mont Julioz (alt. 1.672 m)


23 mai 2008

Résumé

Randonnée au coeur du Massif des Bauges, à altitude moyenne (1.672 m) pouvant être effectuée dès la fonte des neiges (début mai). La position centrale de cette arête rocheuse permet d'avoir une vue d'ensemble  sur les principaux sommets des Bauges (Dent des Portes, Mont Trélod, Mont d'Armenaz, Mont Pécloz, Dent de Rossanaz, Mont Colombier) et sur les vallées parallèles en U qui caractérisent ce Massif.

Départ

Le Chatelard en Bauges, Hameau des Garins, accessible par une petite route qui monte à droite à l'entrée du village, en face de la Pharmacie.

Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3432 OT (Massif des Bauges)

Du parking (alt. 1.071 m), rejoindre (100 m) la piste qui monte au Gîte des Garins (panneaux indicateurs). Laisser le gîte sur la gauche et continuer par la piste forestière qui part E puis fait plusieurs lacets à travers une forêt de feuillus et de sapins. Elle monte ensuite N puis arrive à une large plate-forme forestière où se croisent plusieurs chemins.
Prendre la piste raide qui monte à droite (indication "Julioz" peu visible sur un arbre à droite) puis continuer jusqu'au replat où une nouvelle intersection nous indique le sentier du Mont Julioz sur la droite.

A la côte 1.500 m environ, le sentier sort de la forêt et débouche sur une succession de ressauts rocheux (quelques pas d'escalade facile) qui mènent à l'arête après un cheminement pas toujours très aisé dans les lapiaz et les blocs.
L'itinéraire est heureusement bien balisé (marques jaunes : losanges ou traits) mais est à déconseiller aux jeunes enfants ou aux personnes sensibles au vertige.
Parvenus à l'antécime (alt. 1.645 m), il reste encore un long cheminement sur l'arête  avant d'arriver au sommet marqué "Mont Julioz 1.664 m") sur une dalle.

Du sommet, vue magnifique sur la Dent des Portes et le Mont Trélod (alt. 2.181 m - encore enneigé) dont l'itinéraire d'accès à partir de Doucy en Bauges (lieudit les Cornes) est bien visible (mais représente une sacrée "bambée" sur une journée), puis en prolongement vers le N sur le Roc des Boeufs qui domine le Lac d'Annecy.
Descente par le même chemin à moins de pouvoir laisser un 2 ° véhicule au parking des Cornes (Cf ci-dessus) et d'emprunter, en prolongement de la crête du Mont Julioz, le sentier (non reconnu) qui mène au Golet de Doucy puis rejoint celui du GR de Pays "Tour des Bauges".

Dénivelée : 700 m environ

Temps de marche : 5 h



                                                                            L'arête sommitale du Mont Julioz
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:29






                                            La Barre des Ecrins et le Dôme de Neige (vus du Refuge des Ecrins)




Résumé de cette randonnée effectuée en juillet 2006 par un groupe d'amis passionnés sous la conduite habituelle de Jibé, notre guide préféré


A la portée d'un randonneur entraîné, d'accès facile, l'ascension du Dôme de Neige des Ecrins peut être le sommet indiqué pour un baptème du premier 4.000. N'oublions pas toutefois qu'il s'agit d'une course en haute montagne dans un environnement hostile (crevasses, chutes de séracs) qui implique une préparation physique sérieuse et une bonne apppréciation des dangers objectifs.

Accès

Rejoindre Vallouise (Hautes-Alpes) puis Ailefroide avant d'atteindre le parking au lieudit  "Pré de Madame Carle" (alt. 1.874 m)

Itinéraire

1° jour : montée au Refuge des Ecrins




                                                                                    Séracs du Glacier Blanc



Le sentier atteint rapidement les séracs de la langue terminale du Glacier Blanc et remonte sur sa rive gauche par une pente parfois soutenue. Après avoir dépassé le Refuge du Glacier Blanc (alt. 2250 m), l'itinéraire s'éloigne du glacier pour y revenir franchement dans la zone de séracs qui marque la rupture de pente avec le grand plateau glaciaire que l'on aborde vers 3.000 m.
Dès lors, on chemine toujours sur la rive gauche jusqu'à l'aplomb de l'éperon rocheux sur lequel se perche le Refuge des Ecrins (alt. 3.170 m). La montée est rude et les 100 derniers métres de dénivelée clôturent durement la journée.

Dénivelée : 1.300 m - 4 h de marche


2° jour : objectif  Le Dôme



                                                                       Traversée sous la Barre des Ecrins




Au réveil, le temps est froid mais le ciel est parfaitement dégagé, comme prévu par la météo. La journée devrait donc être exceptionnellement belle.
Après avoir repris pied sur le glacier, nous entamons la longue remontée sur la rive gauche du glacier en direction du Col des Ecrins. L'environnement est magnifique et le lever du soleil sur les sommets des Ecrins nous montre le point à atteindre un peu plus de 700 m plus haut. Sérieux challenge vu du bas. La face N de la barre apparait en effet bien raide avec ses immenses zones de séracs et de crevasses, tant à gauche qu'à droite, qu'il nous faudra pourtant couper.

Vers 3.300 m, il faut traverser le glacier et commencer à gravir la pente en choisissant  une trace médiane entre les deux zones de séracs du bas et rester vigilants. Notons qu'une voie située plus à l'E peut représenter une bonne alternative (plus pentue mais moins exposée)

La progression se poursuit dans le dédale des crevasses et des séracs en tirant vers l'E jusqu'au pied de la Barre des Ecrins (à cet endroit, une trace coupe la rimaye bouchée par une coulée et monte en direction du sommet)  Longer ensuite la rimaye pour une longue traversée vers l'O, puis la franchir et gagner la brêche Lory (alt. 3.974 m)

Jusqu'au sommet du Dôme (alt. 4.015 m) rapidement atteint, un vent violent nous obligera à courber l'échine et à nous protéger le mieux possible des rafales qui soulèvent des tourbillons de neige et d'un froid "sibérien" (dans ces conditions le tableau "théorique" des températures "ressenties" en fonction de la vitesse du vent prend tout son sens!). Autant dire que, malgré un soleil radieux, nous n'aurons pas le loisir d'admirer le paysage et que nous ne resterons au sommet que le temps de partager notre joie de l'avoir atteint et de prendre quelques photos souvenir, avant d'entamer la descente par la même voie et de retrouver des conditions plus clémentes.

Dénivelées :  du Refuge au sommet du Dôme + 914 m, 4 h
soit au total + 2.141 m et 8 h de marche à la montée, 5 h 30 à la descente.


                                                                                          Au sommet du Dôme


Conclusion

Magnifique randonnée et journées exceptionnelles, mais ne pas oublier les conseils de départ (préparation physique, maîtrise du terrain)
Merci à Brigitte, Chrystèle, Alain et Fred pour leur amitié et à Jibé de nous faire partager sa passion.
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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:24





                                                                 Le Grand Paradis (vu du Refuge F. Chabod)



Résumé de cette randonnée effectuée du 07 au 09 juillet  2005 avec un groupe d'amis passionnés sous la conduite de Jibé, notre guide préféré


Point culminant (4.061 m) du Massif du même nom, le Grand Paradis présente l'avantage d'offrir des voies "classiques" d'accès facile (cotation F, sauf les quelques métres rocheux de l'arête sommitale - passage en II) et d'offrir une vue magnifique (Plaine du Pô, Cervin, Mont Rose, Mont Blanc, Barre des Ecrins)
Plutôt que l'A/R à partir du Refuge Vittorio Emanuele  II, nous avions choisi de faire un circuit et de monter au Refuge Federico Chabod (alt. 2.750 m) le premier jour puis d'emprunter au retour  l'itinéraire qui descend sur le Refuge V-E II. (alt. 2.735 m)

Accès

Courmayeur puis direction Aoste.
Prendre la route de Val Savarenche puis quitter la vallée d'Aoste à Villeneuve (17 km à l'Ouest d'Aoste)
Environ 2 km avant Pont, se garer sur la droite de la route près d'une ancienne bergerie et d'un gros bloc de rocher. Sur la gauche de la route un panneau en bois indique le départ du sentier menant au Refuge Chabod.

NB : si possible, monter un véhicule jusqu'à Pont (alt. 1.945 m), terminus de la route pour éviter de faire du stop ou 2 km de bitume le lendemain.

Itinéraire


J 1 (après-midi)



                                                                    Refuge Federico Chabod (alt. 2.750 m)



Montée agréable (dénivelée 850 m, 2 h 30/3 h) dans une forêt de mélèzes par un sentier large et bien entretenu et accès au petit Refuge Chabod (alt. 2.750 m - 50 places env.) situé sur une large plate-forme et qui offre une vue magnifique sur la face N du Grand Paradis. Accueil sympatique et dîner typiquement "italien".


J 2


                                                                      Gendarmes de la Becca di Montcorve


Plutôt que de fantasmer sur la difficile face Nord (50°, mixte, 600 m), notre itinéraire pour rejoindre le sommet sera plus "raisonnable" puisqu'il s'agira de remonter le glacier de Laveciau côté NO puis de retrouver la voie venant de V-E II.
Au départ du Refuge, on rejoint rapidement SE la langue terminale et sa moraine puis, après la traversée d'une zone de séracs, on chemine sans difficulté sur un glacier assez peu crevassé mais dont les changements de couleur en surface invitent à rester en permanence concentrés et  à progresser "corde tendue".

A 3.750 m, on arrive à l'épaule qui marque la jonction avec le Glacier du Mont-Grand-Paradis et avec l'itinéraire venant du Refuge V-E II. La pente se fait plus soutenue en direction du Becca di Montcorve puis bute sur un impressionnant mur de glace qu'il faut contourner par la droite.
Au Col de Becca di Montcorve (alt. 3.875 m) le sommet du Grand Paradis apparaît sur la gauche mais avant de l'atteindre, il faut faire une longue traversée N pour atteindre la rimaye et le Col (alt. 4.030 m) au pied du dernier ressaut rocheux.

Après la dépose des crampons et piolet, on atteint le sommet et la statue de la "Madonna" après les quelques métres d'escalade que l'exiguïté du passage (vire très étroite mais cordes fixes) rend difficiles lorsqu'il s'agit de croiser une autre cordée pas spécialement familiarisée avec le grand vide et les manoeuvres de corde.

Au sommet, le mauvais temps nous privera malheureusement du panorama que nous espérions et la neige nous accompagnera jusqu'au Refuge V-E II.

La descente sur V-E II, assez soutenue après l'épaule, emprunte le Glacier du Mont-Grand-Paradis, sa langue terminale puis sa moraine en cheminant au milieu de blocs rocheux. Lorsque le Refuge (à l'architecture un peu surprenante dans ce cadre) s'offre à notre regard, il reste encore pas mal de chemin à parcourir.

Après un reconstituant plat de pâtes, il faut reprendre le chemin de la vallée et 800 m de dénivelée négative avant de boucler cette longue mais magnifique journée (+ 1.311 m, - 2.110 m, 10 h de marche). Dommage que le temps n'ait pas été aussi radieux que nous l'aurions souhaité.

Dénivelées :  montée au Refuge Chabod 850 m (2 h 30), du Refuge au sommet  1.311 m (4 h 30) - descente
- 2.110 m (5 h 30)



                                                                             Sommet du Grand Paradis


Conclusion

Course à recommander pour une première approche de la randonnée glaciaire et de la Haute Montagne en n'oubliant pas les dangers objectifs de celle-ci et une bonne préparation physique préalable, conditions de sa réussite.

Merci à Chrystèle, Corinne, Fred et Séphane pour leur amitié et pour ces moments de passion partagée et à Jibé pour son professionnalisme et sa bonne humeur.



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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 20:18


                                                                      Le Cervin (Matterhorn) - alt. 4.478 m


Résumé, commentaires et impressions sur cette traversée effectuée en juillet 2004

Quand le rêve devient réalité : relier à pied les deux lieux mythiques de l'alpinisme.
Voilà comment sur une (bonne) idée de Patrick, mon ami, montagnard et collègue de travail, nous nous retrouvons au matin du 27 juin 2004 devant la gare de départ de la télécabine du Tour-Charamillon à faire connaissance avec nos futurs compagnons de cordée (Fred et un couple Isabelle et Christophe) et à attendre le guide d'une Compagnie Haut-Savoyarde réputée auprès de laquelle nous nous étions inscrits pour cette traversée.
Lorsque JBB (dit Jibé dans la vallée) arrivera, nous aura fait éliminer de nos sacs volumineux tout le superflu (l'essentiel des vêtements de rechange et du nécessaire de toilette, inutile selon lui du fait de l'absence d'eau dans les refuges d'altitude!), aura réparti le matériel commun (cordes, quincaillerie) et l'intendance, nous comprendrons mieux l'avantage du statut de guide en comparant la taille et le poids de nos sacs!

Celà dit, le premier contact est très sympathique et nous voilà partis pour 6 jours, pour le meilleur pensons-nous, puisque la météo, assez capricieuse jusque-là, nous promet  une "fenêtre" plus clémente pendant une semaine.


J 1 : Charamillon - Refuge Albert 1°




                                                    Montée au Refuge Albert 1° - Séracs du Glacier du Tour


Etape de "mise en jambes" puisqu'après les deux tronçons de la télécabine, l'accès au Refuge Albert 1° (alt. 2.702 m) ne représente qu'une courte montée (dénivelée 507 m)
Premier contact avec la neige en remontant le névé sur la rive droite du Glacier du Tour qui nous offre une vue saisissante sur ses séracs et sa langue terminale avec de beaux effets de lumière sur fond de ciel orageux.
 Au cours de la montée, une marmotte aussi curieuse qu'affamée viendra nous saluer vers 2.600 m et quelques japonais nous croisent avec un "bonsoir" parfait en se hâtant de redescendre car, comme d'habitude, leur programme quotidien est chargé!
Le refuge Albert 1° est encore un refuge "à l'ancienne"  et n'offre pas le "confort "que l'on rencontre maintenant aux points de passage très fréquentés en France, en Suisse et en Italie, mais heureusement le repas du soir sort de l'ordinaire (soupe, sauté de lapin aux olives et riz) et nous permet de continuer à faire provision d'énergie pour les jours à venir.

Dénivelée : + 507 m
Temps de marche : 1 h 30

J 2 : Refuge Albert 1° - Cabane Chanrion



                                                          Le Grand Charmotane (depuis la Cabane d'Orny)


L'étape "traditionnelle" prévoit une halte à la cabane du Trient mais, bien qu'elle nous prive d'une nuit sur le plateau du Trient, celle-ci présente l'inconvénient d'être courte (4h 30) et de rajouter une journée au programme pour rallier Zermatt.
Notre feuille de route évite donc l'arrêt à Trient et prévoit de rejoindre directement la Cabane Chanrion.

A la lumière de nos frontales, nous nous engageons sur le Glacier du Tour pour cette longue étape qui doit nous conduire de l'autre côté du Val Ferret Suisse. La neige est dure et le ciel rempli d'étoiles nous annonce une journée magnifique.
Après avoir contourné le Signal Reilly par la gauche, nous traversons le Glacier vers 3.000 m pour nous engager dans le couloir, sous l'Aiguille du Col du Tour, qui conduit au Col Supérieur du Tour (alt. 3.289 m). Ce passage permet de franchir la longue chaîne qui court de la Pointe des Grands à l'Aiguille d'Argentière et qui sépare les bassins glaciaires du Tour (France) et du Trient (Suisse)
Du Col nous découvrons l'immense plateau glaciaire du Trient et la beauté du panorama bordé à droite par les Aiguilles Dorées qui, sous le soleil levant, méritent bien leur nom.
Après avoir traversé le plateau en direction de la Cabane du Trient et du Col d'Orny, nous descendons sur la rive gauche du Glacier d'Orny  pour une pause casse-croûte à la Cabane éponyme, fidèlement gardée par le bouquetin de  bronze scellé face au Petit-Clocher du Pourtalet.
Le sentier de détache progressivement du glacier et mène NE (passages escarpés, chaînes en place) vers la station supérieure du télésiège de la Breya (alt. 2.189 m) qui nous permet de rejoindre Champex en ménageant nos genoux.

A Champex, nous retrouvons brutalement la civilisation et le taxi nous attend pour nous emmener à proximité de Chanrion en passant par le barrage de Mauvoisin. La piste à voie unique surplombe le vide en permanence et nous ne serons pas très rassurés lorsque notre chauffeur entreprendra une marche arrière pour laisser le passage à un véhicule de la voirie suisse.
Accueil sympathique au Refuge Chanrion, environnement superbe (Lac de Chanrion, Grand Combin de Tsessette alt. 4.314 m)

Dénivelées : + 587 m, - 1.099 m
Temps de marche : 6 h

J 3 : Cabane Chanrion - Cabane des Vignettes


                                               Glacier d'Otemma (en route vers la Cabane des Vignettes)


Au petit matin, Jibé nous gratifiera de son premier  "bon, moi je suis prêt!" qu'il s'entêtera à nous répéter chaque matin sans jamais parvenir à activer nos préparatifs, le rangement de nos sacs et notre mise en route avant l'heure prévue.

Nous quittons le refuge en direction du Lac puis obliquons sur la gauche et prenons rapidement pied sur le Glacier d'Otemma près de son front de fonte et de son torrent sous-glaciaire.
Nous remontons les 7 km de ce magnifique glacier, peu crevassé, qui s'écoule (25 cm/jour dit-on) entre les crêtes très découpées qui marquent la frontière italienne (Grand Blanchen alt. 3.678 m, Singla alt. 3.714 m) et le relief moins tourmenté de la Chaîne des Portons, coté Suisse.

Nous nous sentons infiniment petits face à l'immensité de ce glacier, sans aucun relief jusqu'au Col d'Otemma, et sur lequel le cheminement doit s'avérer compliqué en cas de brouillard ou de mauvais temps (GPS bienvenu). Heureusement ce n'est pas le cas et le soleil nous accompagne.

Nous obliquons à gauche (montée courte mais soutenue et en devers) pour atteindre le vaste replat du Col de Chermontane, sous le Pigne d'Arolla (alt. 3.796 m) et ses énormes séracs pour prendre pied à droite sur l'arête rocheuse qui conduit à la Cabane des Vignettes (alt. 3.147 m)
Railleries de Jibé face au peu d'aisance que manifestent certains sur l'arête, pourtant sans difficulté, mais les plus aguerris doivent suivre le rythme des moins téméraires (solidairement encordés, il  nous serait difficile de faire autrement)
Perchée sur son promontoire, au bord des abîmes impressionnants qui surplombent le Glacier de Vuibé (ne pas craindre le vertige pour aller aux  toilettes!), la Cabane des Vignettes  nous a offert un accueil très chaleureux et un confort  parfait (petits dortoirs, couettes et couchages douillets). La toilette avec l'eau en prise directe du Glacier (température revivifiante d'environ 2°) a été bienvenue mais rapide!
Excellent repas (soupe de légumes, émincé de volaille, champignons et carottes à la crème, riz) arrosé d'un reconstituant "Fendant du Valais". Autant dire que nous sommes sortis avec regret de notre douce couette le lendemain matin mais après un petit-déjeuner "royal" (pancakes, confitures et pain à volonté) nous avons repris notre chemin pour la longue étape du jour qui doit nous mener à la cabane Bertol (que nous devinons de l'autre côté de la vallée au pied de l'arête nord de la Dent Blanche)

Dénivelées : + 830 m, - 135 m
Temps de marche : 7 h

J 4 : Cabane des Vignettes - Cabane Bertol


                                                                                      Glacier du Mont-Miné


Lever 4 h 30. Contrairement aux prévisions, le ciel est clair en dépit de quelques nuages d'altitude. Nous nous équipons (crampons, piolet) pour la courte descente jusqu'au Col de Chermontane (alt. 3.053 m) puis nous partons pour la longue traversée du Glacier du Mont-Collon jusqu'au Col de l'Evêque (alt. 3.386 m)

Nous nous rendons compte que nous sommes complétement isolés du monde et nous savourons tous intérieurement ce silence et ce grand bonheur de nous trouver dans un environnement aussi somptueux.

Nous entamons la fastidieuse descente (glace, moraine puis sentier) du Glacier d'Arolla jusqu'à la côte 2.520 m (Plans de Bertol) puis remontons la moraine à l'aplomb des Dents de Bertol. Nous pressons le pas car les nuages se font de plus en plus menaçants et nous arriverons fatigués mais secs à la Cabane Bertol (alt. 3.311 m) magnifique construction de forme hexagonale (un des plus beaux refuges des Alpes) juchée sur son promontoire rocheux, que l'on atteint par une série d'échelles impressionnantes.

Arrivés tôt (14 h 45) nous sommes accueillis avec un réconfortant thé citron-cannelle et nous passerons l'a-m à flâner et à discuter après une toilette sommaire (lingettes et autres gants jetables) faute d'eau à cette altitude (l'eau récupérée du toit n'était vraiment pas engageante!)

En fin de soirée, nous aurons la chance d'apercevoir au loin le coucher de soleil sur le Cervin et nous nous disons que nous avons encore du chemin à parcourir.
Après 4 jours de marche, nous sommes tous en bonne forme sauf Isabelle dont les pieds ont souffert et nécessitent force "Compeed" à l'arrivée au refuge.

Dénivelées : + 1.111 m, - 950 m
Temps de marche : 8 h

J 5 : Cabane Bertol - Cabane Schönbiel


                                                                                               Dent d'Hérens


Lever 4 h 30. Le temps est beau mais, à la suite des orages d'hier au soir, la brume commence à remonter des vallées.
Dans son ouvrage "La Haute Route", F. Perraudin qualifie cette étape de "royale". Il est vrai que la perspective de découvrir au fil de l'étape les principaux 4.000 des Alpes Valaisannes (Weisshorn, Alphubel, Lyskam, Breithorn, Castor et Pollux, etc) nous ravit mais pour l'heure, avant la contemplation, il s'agit de traverser le Glacier du Mont Miné, souvent crevassé,  puis d'atteindre le sommet de Tête-Blanche.
Depuis le Col de Bertol, l'itinéraire suit la ligne de pente jusqu'au pied de l'arête N des Dents de Bertol puis s'élève dans une combe plus pentue jusqu'au plateau qui permet un accès aisé au sommet de Tête-Blanche (alt. 3.724 m)
La brume montante nous a accompagnés tout au long de notre ascension mais par chance le soleil perce au sommet et la vue sur la Dent d'Hérens et les séracs de sa face N ainsi que sur la face O du Cervin est sublime.
L'itinéraire de descente plonge vers le Col de Tête-Blanche puis rejoint le Glacier de Stockji après un large virage sur la droite direction S.
La descente du Stockji est magnifique, le soleil bien présent, le glacier assez peu crevassé mais parfois d'énormes  séracs inclinés de manière inquiétante nous invitent à ne pas traîner.
Vers la côte 3.050 m, nous quittons le glacier pour rejoindre l'éperon des Rochers de Stockji que nous descendons plein S jusqu'à l'extrémité de la moraine latérale du Glacier de Tiefmatt (alt. 2.624 m)
A la jonction des Glaciers de Tiefmatt et de Zmutt(alt. 2.520 m), nous contournons le Stockji (alt. 3091 m) par la droite, descendons sur le Glacier de Zmutt puis remontons N la langue terminale  parfaitement lisse du Glacier de Schönbiel que nous quittons pour escalader à droite l'épaule rocheuse par le passage aérien (repères rouges) qui mène au Refuge Schönbiel (alt. 2.694 m)
La hauteur des moraines est impressionnante et donnent une idée de l'épaisseur de glace qui pouvait être relevée à cet endroit dans le passé.
A la terrasse du refuge, avec l'extraordinaire spectacle de la face N du Cervin sous les yeux, nous savourons ces derniers moments passés en haute montagne puisque le lendemain nous rejoindrons Zermatt.

L'eau de la fontaine (très fraîche!) nous permet de retrouver une allure plus présentable pour aborder la "Ville" demain et nous gagnons rapidement la couette après un solide repas, arrosé comme il se doit.

Dénivelées : + 620 m, - 1.224 m
Temps de marche : 7 h

J 6 : Cabane Schönbiel - Zermatt


                                                                                              Le Cervin

Nous partons pour cette dernière étape un peu tristes car notre belle aventure se termine.

Après un parcours facile sur la crête de la longue moraine du Glacier de Zmutt que l'on suit jusqu'au torrent de l'Arben, le sentier traverse une forêt de mélèzes puis débouche dans les alpages qui ont conservé nombre de mazots sur pilotis et aux toits de lauzes, parfaitement entretenus.
Au fil de la descente nous découvrons l'impressionnante face S de l'Obergabelhorn (alt. 4.063 m) puis la pyramide sommitale (face E) du Cervin alors que nous jetons un dernier regard sur Tête-Blanche et le Glacier du Stockji.

La foule des randonneurs puis les rues encombrées de Zermatt (jour du Marathon) nous arrachent à nos souvenirs "blancs" et  nous font rapidement reprendre contact avec la "civilisation".

Nous avons bouclé la Haute Route; après cette semaine de silence et de beauté, le train, la voiture...et la reprise du travail nous attendent, il faut se résigner!

Dénivelée :  -  1.090 m
Temps de marche : 3 h 30

Conclusion

La Haute Route ne demande pas de compétence technique particulière autre que celle d'être capable de marcher de 5 à 8 h par jour pendant une semaine, la plupart du temps en crampons et encordé. A défaut d'être familiarisé avec le parcours qui se déroule, rappelons-le, en haute montagne, le recours à un guide professionnel est fortement recommandé.

Nous avons passé une semaine formidable, avec un temps magnifique, dans un environnement fabuleux.

Merci à Patrick (sans qui ce périple ne serait resté qu'un rêve) pour sa précieuse amitié.
Merci à Fred d'avoir eu la bonne idée d'être là, pour les courses, les beaux souvenirs qui s'y rapportent et l'amitié que nous avons pu partager depuis
Merci à tous mes compagnons de cordée pour leur bonne humeur et leur sympathie et mercis particuliers à Jibé pour sa compétence.

 

                                                                    A la Cabane Schönbiel devant le Cervin



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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 09:15







                                                                            La Dent de Crolles  (alt. 2.062 m)



Randonnée effectuée dans le cadre du Brevet Fédéral d'Initiateur de Randonnée Montagne (FFME) du 24 au 27 avril 2008


Résumé
: Au départ de la vallée, cette randonnée sur 2 jours permet de "visiter" l'ensemble des hameaux du Plateau des Petites Roches et d'emprunter 2 des quelques rares passages dans la falaise qui permettent d'accéder au plateau.

Samedi 26 avril


                                          Début du Plateau des Petites Roches sous la Dent de Crolles


Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3334 OT (Chartreuse Sud)

Départ de Bernin (lieudit Champ Bertin - alt. 396 m). Possibilité de parking au lieudit  "la Fontaine Bonnet" à la sortie du village de Bernin, à gauche de la D30 qui dessert le plateau des Petites Roches.
Le sentier débute à proximité du parking (panneau d'information) et remonte sur la rive gauche du torrent de la Gorge de Manival, sous le Bec Charvet (alt.1.738 m)
Après un agréable cheminement en sous-bois, on atteint rapidement la Cabane Forestière de Manival  (alt. 872 m) pour une pause bienvenue avant de s'engager , à droite de la Cabane, dans les lacets qui mènent au Col du Baure.
Le sentier monte régulièrement à travers la forêt et coupe à plusieurs reprises des couloirs très pentus qui requièrent une attention soutenue, surtout si le terrain est humide.
Du Col du Baure (alt. 1.200 m) on bénéficie d'une vue exceptionnelle sur la Dent de Crolles (alt. 2.062 m), le plateau des Petites Roches, la vallée du Grésivaudan et la Chaine de Belledonne.
Pique-nique copieux arrosé d'un vin de Corse que Brieuc avait eu la bonne idée de mettre dans son sac.

Le sentier descend ensuite N , traverse la D 30 puis rejoint le GR de Pays "Tour des Petites Roches" au-dessus du Hameau des Meunières, passe au Hameau du Neyroud (alt. 1.041 m) puis, après une montée soutenue, suit la courbe de niveau (alt. 1.250/1.300 m) dans la forêt du Sauzet (Bois de l'Herse) sous les Rochers de Bellefont.
A la source du Sanglier, on laisse (E) à droite le sentier qui monte du Hameau des Massards et on poursuit sur le GR (1,2 km env.) jusqu'à l'intersection (lieudit Bois des Playères) avec le sentier (E) qui descend sur le hameau des Pelloux.
Après avoir traversé le hameau, nous atteignons (E) le belvédère du Puy (alt. 936 m) où nous avions fixé notre lieu de bivouac. Au bord de la falaise, nous bénéficions d'une vue "plongeante"  sur les villages de La Terrasse et Bernin.

Dénivelées : + 1.385 m/ - 775 m

Temps total : 9 h (temps de marche estimé 6 h 30)

Dimanche 27 avril



                                                                                   Torrent des Dioux



Après avoir admiré le lever du soleil sur la Chaine de Belledonne, nous reprenons le GR de Pays en direction du Hameau des Vials, passons sur le site des anciens moulins de Porte-Traine (ruines en cours de réhabilitation, panneau d'information sur l'utilisation de l'eau au cours des siècles derniers pour entrainer des moulins à usage notamment de meunerie et d'huilerie) puis à proximité de la cascade des Dioux , avant de rejoindre le Hameau des Gaudes (gare d'arrivée du funiculaire)

Après la table d'orientation du Bec Margain (alt. 1.036 m) le sentier s'écarte de la falaise et rejoint le Hameau du Tournoud où Brieuc nous attendra avec le café et Nadège nous parlera avec passion de son activité (organisation de randonnées pedestres avec ses 3 anesses)

Pour rejoindre la vallée et notre point de départ, nous empruntons le sentier dit "du Facteur"  qui passe au site d'escalade du Luiset, chemine à travers la falaise (beaux auvents rocheux) puis dans la forêt avant d'arriver au lieudit Craponoz, hameau de Bernin.

Dénivelées : + 307 m/ - 917 m
Temps total : 5 h (temps de marche estimé 3 h 30)

Conclusion : Merci à Jérôme et Brieuc pour leur compétence et pour toutes les connaissances qu'ils nous ont transmises au cours de ce stage,

merci à eux et à mes compagnons de "route" : Corinne, Christophe, Daniel et Jean-Paul pour leur sympathique bonne humeur et pour avoir partagé pendant quelques jours la même passion de la montagne et de la nature.



                                                                                        Sentier du Facteur
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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 11:03





                                                                                    Croix de l'Alpe (1.821 m)



04 mai 2008

Résumé : Courte randonnée (dénivelées  416 m du parking de Pré Orcel, 887 m à partir du Hameau des Prés)  au coeur de la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse, à effectuer en début de saison. Belle vue sur les principaux sommets du Massif (Mont Granier, Chamechaude, Dent de Crolles) sur le Massif de Belledonne et sur la Plaine du Grésivaudan.

Départ : Parking de Pré Orcel (1.405 m) au bout de la route forestière qui dessert la cabane forestière de l'Allier, ou pour les plus courageux  Hameau des Prés - Commune de Ste Marie du Mont - (le sentier part sur la gauche dès la sortie du hameau) soit +470 m de dénivelée.

Itinéraire :

Carte IGN 1/25000° 3333 OT (Chartreuse Nord)

Du parking, le chemin s'élève sur la gauche derrière le panneau d'information de l'ONF (rappel intéressant de l'étagement de la végétation dans les Alpes). Source à proximité.
Après 20 mn de montée agréable dans la forêt le sentier rejoint la route forestière de la cabane de l'Allier (interdite après le parking) puis la cabane du même nom.

A la sortie de la forêt, le sentier passe sous les falaises des Rochers de Belles Ombres (auvents rocheux, abris) d'où on pourra admirer l'adaptation de certains spécimens de pin à crochets à un environnement aussi minéral,  sans oublier la vue sur la Plaine du Grésivaudan et les sommets de la Chaîne de Belledonne.

Par une montée soutenue et exposée, le sentier conduit au Col de l'Alpe (alt. 1.793 m) puis à la Croix de l'Alpe (1.821 m) qui offre une vue magnifique sur cet immense plateau d'alpage (altitude moyenne 1.700 m) bordé au nord par le Mont-Granier (1.933 m), à l'ouest par le Sommet du Pinet  (1.867 m) et au sud par la Roche de Fitta (1.737 m)
Notons que la neige (molle et profonde) encore présente dans la dernière partie ascendante qui mène au Col de l'Alpe a donné à cette randonnée un caractère plus difficile qu'attendu (en dehors des conditions estivales, à déconseiller aux personnes sujettes au vertige)

Ajoutons que depuis la Croix de l'Alpe, il est possible d'aller explorer (S) le Vallon de Pratcel (qui conduit au Cirque de Saint-Même et à St-Pierre d'Entremont) ou de pousser (SO) jusqu'au Habert de St-Vincent où passe le GR 9.

Pour la descente et dans le but de réaliser un mini-circuit, il est possible de rejoindre le Col de Belles Ombres (direction N) puis d'emprunter à droite le sentier escarpé qui passe dans une faille des Rochers de Belles Ombres et qui permet de retrouver rapidement le chemin de montée au-dessus de la Cabane de l'Allier. Malheureusement, l'importance de la couche de neige encore présente dans la Combe cette année ne nous a pas permis d'emprunter cette variante.
Le retour s'est donc effectué par le sentier de montée, avec précaution compte tenu de la neige et de la pente soutenue.

Dénivelée : + 416 m (+ 120 m et 30 mn pour l'A/R au Col de Belles Ombres depuis le Col de l'Alpe)
Temps total : 2 h 45 (dont 1 h 30 de montée)



                                                                L'itinéraire de montée vers le Col de l'Alpe

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 08:20





                                                                            Pointe de la Gallopaz (1.681 m)


08 mai 2008

Résumé

Cette randonnée qui mène à la Pointe de la Gallopaz est accessible assez tôt en saison du fait de son altitude peu élevée (1.681 m). La partie "haute" s'effectue dans les alpages et permet, à partir du Col de la Buffaz, d'avoir une vue d'ensemble sur les principaux sommets du Massif des Bauges (Mont Colombier, Dent d'Arclusaz, Mont Trélod, Pointe d'Arcalod, Mont Pécloz)

Départ 

Lieudit Le Fournet (1.043 m), 2 km avant le Col des Prés en venant de St Jean d'Arvey, Thoiry. Stationnement sur la gauche de la route. 

Itinéraire

Carte IGN 1/25000° 3432 OT (Massif des Bauges)

Emprunter le chemin "jeepable" en contrebas du lieu de stationnement (panneau Pointe de la Gallopaz) qui conduit aux Chalets d'alpages.
Après avoir traversé le ruisseau et une légère montée, prendre à gauche à la première patte d'oie en direction des Chalets de l'Allier. Peu après un premier chalet sur la droite, un panneau bois indique la direction de la  "Pointe de la Gallopaz - 2 h 10", sur la droite.
Le sentier serpente agréablement dans la forêt et débouche dans une clairière sous le Grand Roc (alt. 1.623 m)
puis descend sur les Chalets de la Buffaz (alt. 1.498 m) et au Col de la Buffaz (1.439 m).
Une montée soutenue dans l'alpage permet d'accéder à la Petite Pointe de la Gallopaz (1.623 m), puis au sommet principal (Croix : 1.681 m) d'où la vue est magnifique (Sillon Chambérien, Vallée de l'Isère, sommets des Bauges)
Plutôt que de redescendre par l'itinéraire de montée  il est possible d'emprunter le sentier (S), visible du sommet , qui emprunte la Combe et arrive au Col de la Gallopaz (1.479 m). Notons qu'une sente bien marquée descend directement sous le sommet pour rejoindre le Col (forte pente, variante à emprunter par temps sec exclusivement)
Après avoir longé la falaise sous la Pointe de la Gallopaz  (direction N), le sentier descend rapidement dans la forêt et arrive à un chemin plus large (prendre à droite direction Combe Servenne - panneau bois)
Chemin large en légère montée jusqu'au Col de Combe Servenne (1.292 m). Au Col, les panneaux indicateurs ne sont pas très explicites, prendre à droite direction Col des Prés et laisser à gauche le chemin qui descend vers le Hameau de Fenestroz.

Le secteur qui suit est délicat car il ne comporte aucune indication (panneaux, marquages) et la carte au 1/25000 de l'IGN ne semble pas à jour.
Après le Col de Combe Servenne, parcourir environ 750 m et, à la traversée du ruisseau du Grand Raya, ne pas prendre le chemin qui continue en face, non entretenu, et qui semble remonter vers le Col de la Buffaz, mais descendre à gauche en longeant  le ruisseau sur sa rive droite pour retrouver le chemin après 200 m, le ruisseau ayant réintégré son lit.
Le sentier descend agréablement vers le Chalet des Côtes de Marles puis, peu après les Chalets des Côtes Gueulet, rejoint notre intinéraire de montée (1° patte d'oie) à proximité du départ.

Dénivelée : + 762 m
Temps total : 5 h (dont 2 h de montée)



                                                                                       Sous la Petite Gallopaz
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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 15:59






                                                        Les "Trois Mont-Blanc" (vus du Refuge de Bellachat)



Commentaires, impressions et conseils relatifs au Tour du Massif du Mont-Blanc réalisé par deux amis sur 2 semaines (juillet 2006 et juillet 2007
)

Faute de temps disponible suffisant (12 jours minimum) pendant le mois de juillet, nous avons réalisé cette randonnée sur 2 étés avec comme objectifs de :

- boucler le Tour entièrement "à pied"
- sortir au besoin du parcours traditionnel pour voir "ce qui est à ne pas manquer" à proximité
- prendre du temps pour apprécier le cadre "grandiose" du parcours et en garder un souvenir "photographique"

NB : notre parcours s'inspire largement du livre de P. Millon "Randonnées sur le Tour du Mont-Blanc" (Glénat) auquel on pourra utilement se rapporter (les renseignements divers - adresses, n° de téléphone, etc - et les descriptions des itinéraires sont parfaitement fiables)

1° étape : Bellevue - Refuge du Truc (lundi 17 juillet 2006)




                                                  Glacier de Miage (langue terminale et torrent sous-glaciaire)


Compte tenu du temps nécessaire pour rejoindre les Houches et pour nous épargner 1.300 m de dénivelée positive dès le premier jour, nous avions fixé notre point de départ à Bellevue (alt. 1.801 m) accessible par le TMB (station Col de Voza) ou le Téléphérique de Bellevue.

Chemin bien tracé et facile jusqu'à la langue terminale du Glacier de Bionnassay. Le débit important du torrent sous-glaciaire nous empêche de traverser à gué et nous oblige à redescendre pour emprunter la passerelle.
Montée au Col de Tricot (alt. 2.120 m) puis descente sur les chalets de Miage. Suivant les "conseils" de P. Millon, nous avons "poussé" jusqu'au Refuge du Truc afin de profiter du coucher de soleil et du panorama sur les Dômes de Miage.
Nous avons été mal inspirés car l'accueil au Chalet a été plutôt "froid", le repas sommaire (soupe, omelette) de même que le confort (eau froide seulement) et l'orage de grêle qui a enveloppé les Dômes en fin de soirée nous a privés du coucher de soleil.
Nous aurons quelques regrets en pensant à la tarte aux myrtilles et à l'accueil chaleureux reçu au Refuge de Miage (propos rapportés le lendemain par quelques compagnons de chemin)

Dénivelées : + 838 m/ - 761m
3 h 30

2° étape : Refuge du Truc - Refuge de Balme
(mardi 18 juillet 2006)



                                                                                                Lac Jovet


Descente sur les Contamines, amical bonjour en passant à "Manu des Anes", vrai "montagnard" qui est parvenu à concilier sa passion pour les ânes et celle des grands espaces de liberté. Avec Cécile et leurs deux garçons, ils forment une famille admirable, chaleureuse, qui respire l'authenticité et le bonheur.
Les passionnés d'art baroque pourront faire une halte au sanctuaire N.D. de la Gorge sur la rive du Bon-Nant avant d'aborder la montée ardue de la voie romaine.
Après l'alpage de la Rollaz et le Refuge de Nant Borrant, le Refuge de Balme est le terme de notre étape du jour.
Le temps de poser nos sacs et de prendre appareil photo et gourde, nous repartons pour les Lacs Jovet (1 h 30 A/R) site qu'il serait dommage de négliger (le TMB passe, en effet, largement au-dessous de ce cadre magnifique situé sur l'un des chemins d'accès au Refuge Robert Blanc (par le Col d'Enclave - 2.672 m - itinéraire difficile)

Dénivelées : + 1.007 m/ - 1.031 m
5 h 00 (dont 1 h 30 pour l'A/R aux Lacs Jovet)

3° étape : Refuge de Balme - Refuge des Mottets
(mercredi 19 juillet 2006)


                                                            Col de la Croix du Bonhomme - Crête des Gittes

De préférence à l'itinéraire passant par les Chapieux, nous avons opté pour le sentier du Col des Fours afin de faire l'A/R à la tête Nord des Fours (2.756 m) d'où la vue sur le Mont-Blanc (face S-O) est sublime. La descente sur le Chalet des Tufs et la Ville des Glaciers est rendue compliquée du fait des ravines et de l'absence de sentier marqué mais on bénéficie d'une solitude extraordinaire dans la première partie, très minérale.
Le Refuge des Mottets est une "institution" car c'est un refuge à "l'ancienne" avec d'immenses dortoirs sur des bat-flanc et un confort très "spartiate" (matelas "fatigués", toilettes et douches en nombre insuffisant compte tenu de la fréquentation). Heureusement l'accueil est chaleureux, le repas copieux et l'ambiance agrémentée par la prestation de l'accordéoniste maison.

Dénivelées : + 1.131 m/ - 967 m
7 h 15 (dont 45 mn pour l'A/R à la Tête Nord des Fours

4° étape : Refuge des Mottets - Refuge de Maison-Vieille (jeudi 20 juillet 2006)


                                                                    Refuge de Maison-Vieille (Col Chécroui)

Au départ du Refuge des Mottets, la montée au Col de Seigne représente la principale difficulté de l'étape du jour (dénivelée 650 m/ 2 h) Dans la descente sur le vallon de la Lee Blanche, on peut faire le court détour vers le Refuge Elisabetta Soldini (vue magnifique sur les Aiguilles de Tré-la-Tête)
Au pont sur l'exutoire du Lac de Combal, il serait dommage de ne pas prendre à gauche pour aller jusqu'au lac glaciaire de Miage (30 mn A/R) qui présente une image saisissante en dépit de son quasi comblement par les matériaux charriés par le glacier (nous avons longtemps cherché ce lac qui se situe bien en-dessous de la crête de la moraine latérale, à droite de la petite buvette)
La montée vers les ruines de l'Arp Vieille puis la descente vers le Col Chécroui offrent un panorama magnifique sur les Glaciers du Brouillard, de Freney et de la Brenva ainsi que sur le versant Brenva du Mont-Blanc. A mi-chemin du grand plateau qui domine le Val Veni, ne pas manquer sur la droite le petit Lac Chécroui (invisible du sentier) dans lequel se mirent les sommets environnants.
Le cadre du refuge, avec l'Aiguille Noire de Peuterey en arrière-plan, est grandiose. L'accueil, le confort et le repas sont typiquement italiens. Dommage que le tiramisu, par ailleurs excellent, ait laissé un souvenir "cuisant" à bon nombre de randonneurs le lendemain matin.

Dénivelées : + 1.080 m/ - 995 m
7 h 30 (dont 30 mn A/R pour le Lac de Miage)

5° étape : Refuge de Maison-Vieille - Refuge Bertone
(vendredi 21 juillet 2006)


                                                                                    Les Grandes Jorasses

La descente sur Courmayeur est quelque peu gâchée par les nombreux câbles (étéphérique, télécabine) qui surplombent le sentier mais la traversée du village de Dolonne, avec son habitat typique, est heureusement plus réjouissante.
Plutôt que d'accéder au Refuge Bertone par Villair Supérieur et le Val Sapin, nous avons opté pour le sentier en balcon qui débute dans le Val Ferret à proximité de Planpaincieux puis passe par le hameau de Leuchey. En dépit de quelques hectomètres supplémentaires de bitume, cette variante permet une montée "au soleil" avec le spectacle des Grandes Jorasses et de l'Arête de Rochefort en permanence sous les yeux.
En arrivant au refuge, nous avons une pensée pour les concurrents de l'Ultra Trail du Mont-Blanc qui atteignent là le 75° kilométre.

Dénivelées: + 760 m/ - 730 m
4 h 30

6° étape : Refuge Bertone - Refuge Elena
(samedi 22 juillet 2006)



                                                                                        Glacier du Triolet

La semaine se termine avec regret  et nous partons pour la dernière étape prévue cette année.
A la variante du Val Sapin, du Pas Entre-Deux-Sauts et du Vallon de Malatra, nous avons préféré la traversée du Mont de la Saxe par le sentier en balcon qui contourne la Testa Bernarda et la Testa della Tronche puis redescend sur le Refuge Bonatti, très accueillant refuge où nous avons apprécié une pause-café. S'engager ensuite dans le Vallon de Malatra jusqu'à l'alpage du même nom et retrouver peu après le sentier en balcon qui conduit à Arnuva (terminus de la route du Val Ferret italien) Cette option permet d'éviter le sentier qui longe la route au creux de Val Ferret et les sentiers schisteux et glissants de la voie "normale", bien au-dessus.
A partir d'Arnuva, une montée soutenue (dénivelée 400 m) par un sentier agréable permet d'accéder au Refuge Elena qui offre, outre un confort appréciable, une vue saisissante sur le Glacier du Pré-de-Bar dont la langue terminale et son petit lac sont facilement accessibles (15 mn)
Le lendemain matin, dernier coup d'oeil sur le Mont Dolent et le sentier du Grand Col Ferret qu'il nous tarde de fouler l'année prochaine, avant la redescente sur Arnuva, la navette pour Courmayeur et Chamonix...et la reprise du travail.

Dénivelées : + 1.090 m/ - 970 m
6 h 30

7° étape : Arnuva - Ferret (dimanche 16 juillet 2007)



                                                                                        Grand Col Ferret


Juillet 2007 : nous retrouvons avec plaisir les sentiers du Tour du Mont-Blanc.
Compte tenu du temps de transport en commun depuis Les Houches où nous avons laissé la voiture, nous avons abordé différemment les deux premières étapes italo-suisses de notre parcours.
La longueur importante du tronçon Arnuva-Champex que nous voulions effectuer à pied, conformément à notre objectif de départ (possibilité d'emprunter les "navettes postales" le cas échéant) imposait de le parcourir en deux jours afin de gérer un temps de marche et des dénivelées raisonnables pour cette reprise.
Le luxe de pouvoir "prendre notre temps" nous a permis d'apprécier le  calme et la beauté des villages et hameaux du Val Ferret Suisse que nous avons traversés (Les Ars, La Peulaz)
Paysage très minéral au départ sous l'austère face ouest du Mont Dolent, devenant bucolique en abordant les alpages de la vallée.

Dénivelées : + 768 m/ - 837 m
4 h 15

8° étape : Ferret - Relais d'Arpette
(lundi 17 juillet 2007)




                                                                                Hameau de Praz-de-Fort

La météo pour les deux jours suivants étant favorable, nous avions décidé d'emprunter l'itinéraire de la Fenêtre d'Arpette de préférence à celui de Bovine. Dans cet esprit, nous avions choisi le Relais d'Arpette comme point d'étape, nous permettant de "gagner" 200 m de dénivelée positive et 3/4 d'h de marche sur l'étape du lendemain.
Etape longue, sans difficulté, hormis la montée vers le Relais d'Arpette en fin de journée par le sentier qui longe le bisse de Champex puis le torrent (variante possible par la piste "jeepable" qui permet aux véhicules "autorisés"d'accéder au Relais. De cette étape, nous garderons le souvenir du cachet de l'habitat traditionnel des villages des Isserts et de Praz-de-Fort et le cadre sympathique du Relais d'Arpette.

Dénivelées : + 626 m/ -651 m
5 h 00

9° étape: Relais d'Arpette - Trient
(mardi 18 juillet 2007)




                                                                                    Fenêtre dArpette

Longue remontée du Val d'Arpette, d'abord dans les alpages puis dans les dépôts morainiques des anciens glaciers (on peut imaginer la hauteur de glace atteinte par ceux-ci au cours de la dernière glaciation!)
Le Col des Ecandies (alt. 2.796 m) qui ferme le vallon, permet de se faire une idée de l'altitude de la Fenêtre d'Arpette, invisible pendant la majeure partie du parcours. Lorsque ce passage se découvrira au détour d'une dernière falaise rocheuse, la dénivelée restante sera minime en dépit d'une pente soutenue dans les dernières longueurs. A 2.665 m, nous atteignons un des points hauts de notre parcours et le spectacle est à la hauteur des efforts engagés (vue superbe sur le Glacier du Trient et sa langue terminale que nous longerons sur une partie de la descente)
Après le Chalet du Glacier, la descente vers Trient (La Peuty) suit le tracé du bisse de Trient dans une agréable forêt de conifères.

Dénivelées : + 1.014 m/ - 1.339 m
6 h 30

10 ° étape : Trient - Tré-le-Champ
(mercredi 19 juillet 2007)



                                                                            Croix de Fer et Tête de Balme

Au Chalet-Hôtel de Trient, sur les conseils de deux sympatiques chasseurs locaux, et de préférence au sentier d'usage (La Roua, Le Chieuset, Tsanton des Aroles), nous décidons de rejoindre le Col de Balme par Les Tornays, Les Tseppes et la Combe du Van. Cet itinéraire, plus long mais moins pentu, permet de découvrir de vastes espaces oubliés, loin des foules (nous ne croiserons personne jusqu'à proximité du Col de Balme vers lequel les remontées mécaniques déversent davantage de "touristes" que de randonneurs)
Nous avions prévu de monter jusqu'au Lac de Charamillon (accessible en 3/4 d'h à partir du Col par le sentier qui mène au Refuge Albert 1°) que nous ne verrons pas du fait de son assèchement, plus précoce qu'habituellement.
Pour rejoindre le village du Tour et Tré-le-Champ, nous passons par l'alpage de Charamillon puis nous descendons par le sentier qui suit la crête de l'ancienne moraine en surplomb de la Combe de Vormaine.
Du Col de Balme, il est également possible de passer par les Chalets de Balme et le Col des Posettes, ce qui permet d'éviter la portion de bitume entre Le Tour et Tré-le-Champ si le point d'étape choisi est le Gîte du Moulin (ce que nous conseillons vivement : accueil, repas recherché et excellent confort pour une somme inférieure aux prix de demi-pension pratiqués ailleurs)

Dénivelées : + 1.073 m/ - 1.041 m
6 h 30

11° étape : Tré-le-Champ - Refuge du Lac Blanc
(jeudi 20 juillet 2007)



                                                                                    Aiguilette d'Argentière


Nous avons, à nouveau, dérogé au parcours traditionnel de l'étape Tré-le-Champ/La Flégère car nous souhaitions nous arrêter au Refuge du Lac Blanc (l'environnement y est exceptionnel et plus "sauvage") pour grimper du côté de l'Aiguille du Belvédère l'après-midi après avoir effectué la montée au refuge le matin en passant par les Lacs des Cheserys (détour 15 mn) et rejoints pour la journée par nos épouses et un couple d'amis (merci à Jeanine et Hubert d'avoir pensé aux grelots savoyards et à l'excellente bouteille de Baume de Venise!)
Nous voulions également rejoindre le Refuge de Bellachat le lendemain par un sentier peu fréquenté dont nous parlerons ci-après. La montée à Tête sur les Lacs (dénivelée 250 m, 3/4 d'h) permet de découvrir un ensemble de lacs (nous n'avons pas pu savoir si le plus important d'entre-eux porte le nom de Lac de l'Espérance...ou de Lac de la Désespérance!) encore complétement pris par la glace. Nous n'irons pas au-delà, le temps menaçant nous obligeant à reprendre rapidement la direction du refuge, ce qui ne  nous évitera pas une bonne douche glacée avant l'heure.
Au coucher du soleil, la vue sur les Drus et l'Aiguille du Midi est sublime. L'accueil (remerciements à J.C. Sage, propriétaire du refuge, pour ses conseils avisés sur l'étape du lendemain et les prévisions météo sollicitées directement auprès de la station de Chamonix le matin au départ), le repas et l'hébergement sont à la hauteur de la beauté du site. Dommage que les prix le soient également!

Dénivelées : + 1.234 m/ - 254 m
6 h 00

12° étape : Refuge du Lac Blanc - Refuge de Bellachat
(vendredi 21 juillet 2007)




                                                                                                Lacs Noirs

Nous avions décidé de rejoindre le refuge de Bellachat en passant par les Lacs Noirs et le Lac Cornu. Pour y parvenir, il faut prendre dès le départ le chemin qui se dirige vers la droite (laisser à gauche le sentier de descente vers la Flégère), traverser la Combe des Aiguilles Crochues, passer au Lac du Fouet (proche de la gare d'arrivée le la télécabine de l'Index) puis remonter la Combe de la Glière sur la droite après le Col du Fouet.
Après quelques pas d'escalade facile (mains-courantes) on atteint le Col de la Glière (2.481 m) qui permet d'accéder aux Lacs Noirs (2.500 m). Le site est de toute beauté, les lacs étant encore presque entièrement pris par la glace avec des cheneaux d'eau libre à qui la roche apporte, par transparence, sa couleur noire.
La remontée au Col du Lac Cornu permet de s'assurer que ce lac porte bien son nom avec la forme très particulière de son contour. Le sentier redescend ensuite sur Planpraz où l'on retrouve le TMB avant de remonter au Col du Brévent (2.388 m) puis rejoindre, par un chemin très agréable, le Refuge de Bellachat où nous arriverons trempés à la suite d'une belle averse orageuse qui nous aura conduits à forcer l'allure.
Accueil chaleureux à Bellachat, repas copieux et nuit réparatrice après cette longue mais magnifique étape avec en prime un panorama exceptionnel sur les "Trois Mont-Blanc", les glaciers des Pélerins et des Bossons.

Dénivelées : + 982 m/ - 1.156 m
7 h 30


13 ° étape : Refuge de Bellachat - Bellevue (samedi 22 juillet 2007)



                                                                                La pose pour le photographe

L'orage de la veille ayant laissé traîner quelques brumes, la descente ne nous aura pas permis d'entrevoir la Chaîne du Mont-Blanc pour notre dernière étape. Le soleil nous rejoindra alors que nous nous engageons dans la combe étroite qui, à la sortie des Houches, monte aux Lanchers puis aux Arandellys. Après la baraque forestière éponyme, à droite, le sentier passe sous le Mont Lachat et mène à Bellevue, terme de notre TMB.

Dénivelées : + 988 m/  - 1.127 m
4 h 30

Conclusion

Nous sommes arrivés au terme de notre périple autour du Mont-Blanc en respectant nos objectifs de départ.
Merci à Ali d'avoir été un super compagnon de route.

L'organiser a été un réel plaisir et Ali a réalisé un rêve vieux de 16 ans!

13 étapes - 250 km environ
Dénivelées cumulées : + 12.593 m/ - 11.829 m
70 h 30 de temps de marche

Nous aurons chacun bu 28 l d'eau (et quelques pichets de vin), consommé 3 kg de bananes, 2 kg de pommes, 1 kg de fruits secs, 1 kg de tomates, 2 bulbes de fenouil (Ali), quelques barres énergétiques...
Nous aurons dépensé chacun 575,50 euros (incluant le supplément boisson "reconstituante"  de couleur blanche ou rouge à l'arrivée des étapes)
Nous aurons profité de 11 jours de grand beau temps et essuyé 2 orages.

Nous aurons enfin rapporté des souvenirs inoubliables, des images magnifiques, quelques ampoules (Ali)...et l'envie de partager ces moments privilégiés avec d'autres randonneurs passionnés, par l'intermédiaire de ce résumé.


                                Au sommet de la Tête Nord des Fours (alt. 2.756 m) devant le Mont-Blanc


Alain G. et Ali S.
CHAMBERY/ANNECY
Avril 2008

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